#JeudiAutoEdition - Qui sont ces auteurs ? #17
Le #JeudiAutoEdition est un rendez-vous que je suis de très près depuis un petit moment et n'ayant pas toujours une lecture sous la main, je préfère mettre en avant un ou une auteur auto-éditée, ce qui, je l'espère, vous permettra de le ou la connaître un peu plus et pourquoi pas, la curiosité fera le reste ...
Cette semaine, c'est au tour de Marianne BP
Pour commencer, pouvez-vous nous faire une petite présentation rapide pour ceux et celles qui ne vous connaissent pas encore ? (D'où vous venez, les études faites, etc.)
Bonjour à toutes & tous,
Pour commencer, je suis très galante,
j'aime tenir la porte aux femmes, leur tirer la chaise, les servir
avant les hommes, j'aime aussi tirer la chaise aux hommes, leur tenir
la porte etc. lorsque je suis la seule femme. Ps : je ne porte
pas les valises vraiment trop lourdes malheureusement.
Je suis auteure interprète et
vidéaste. J'aime les gens, leur psychologie et leurs histoires.
J'aime aimer et conseiller, m'immerger dans les profondeurs humaines
avec une bouée de sauvetage. J'aime aussi le « hasard »
de la vie, changer de direction parce qu'un inconnu a dit :
« gauche » pendant que je me demandais quelle direction
prendre.
Quel est votre univers livresque ?
J'ai beaucoup lu de livres informatifs
à tendances scientifiques, très peu de romans en fait, je les
compterai peut-être sur les 10 doigts de ma main, Dino Buzzati,
Nothomb, Baudelaire...
Ce n'était pas inscrit dans la culture
de mon foyer familial, ma mère était technicienne en volcanologie.
A la maison, il n'y a jamais eu aucun roman, simplement quelques
livres de géologie, géophysique. Je n'ai commencé à lire à mon
initiative qu'à l'âge de 17 ans et par nécessité, il me semble,
après un impressionnant accident de la route qui m'aurait à priori,
souffler la lecture.
Un peu de philosophie, de physique, de
psychologie, de mathématiques.
Ce que j'aime dans les livres
« informatifs » c'est que je reste très active en
lisant, je prends des notes, je pense, je cherche. J'ai également
pratiqué le livre audio (pamphlet de la liberté totale des
yeux).
J'ai pour projet d'enregistrer mon roman « Rose
ascendant pourpre » en audio pour les gens qui souffriraient du
même syndrome que moi. Moi je préfère entendre des histoires
plutôt que les lire à moins que je sois enfermée dans le métro
parisien ou parfois les lignes d'un livre sont un doux refuge. Pour
l'instant, le métro fut mon unique lieu de lecture intégrale de
romans. Il semblerait que je préfère écrire.
Qui vous a donné l'envie d'écrire à
votre tour ? Quel est votre objectif lorsque vous écrivez ?
(Donner du plaisir, vous évader, faire partager, etc.)
Il me semble que ce sont mes tripes qui
m'ont donné l'envie d'écrire. A 18 ans, prise d'une pulsion
anxiogène, je suis allée à mon ordinateur, les yeux plissés, le
cœur bloqué et j'ai commencé à écrire l'âme mi-close, il en est
sorti un poème type prose et j'ai continué, le temps d'un recueil
de 15 poèmes.
Mon entourage n'a pas cru que j'en
étais l'auteur. Alors ça m'a conforté, sciée ! Canular,
farce, Banane du siècle (citation de Booba), Ils me soufflaient
qu'ils trouvaient mes écrits tellement impressionnants qu'il était
physiquement impossible que j'en sois l'auteur ! Bel
encouragement...
J'ai continué et j'ai écrit ce livre
avec le soutien conditionnel d'amies (Hélène, Lucie, Majda) qui me
téléphonaient régulièrement pour que je leur lise le brand new
chapitre ( #encore du livre audio #pamphlet de la liberté des yeux)
Ces amies me parlaient avec amour de leur voyage visuel via cet
humble vaisseau qu'était mon livre en chantier. J'en étais
enchantée ! Merci les filles pour votre regard qui m'a permis
de mieux voir ! Il y eu aussi Eric et Caro, fans inconditionnels
de mes associations d'idées perchées.
Comment s'est déroulé l'écriture du
roman (ou des romans) ?
Soutenue, rapide et assidue avec de
très longues pauses.
J'avais un souci d'authenticité
émotionnelle et je ne voulais pas doubler (dépasser) mon
imagination. Je ne voulais pas combler ses trous (ses manques de
maturation) avec du plâtre superficiel. J'ai attendu à trois
(longues) reprises afin d'être plutôt sûre qu'elle fût bien
réelle.
Vous imposez-vous un rythme d'écriture
ou écrivez-vous quand l'inspiration est là ?
Je m'impose un rythme d'écriture très
assidu. Avec un système d’extraction de l'inspiration
« capitaliste », à l'image des systèmes posés sur les
puits de pétrole, j'ai tiré instinctivement jusqu'à l’asséchement,
l'épuisement. Après chaque tir, je raffine, je sculpte la
rythmique, la précision, le style, mes obsessions.
Une fois épuisée, je laisse le puits
en jachère, et je me remplis d’expériences de vie, de réflexions
sur ce pétrole que je viens de raffiner. Je plonge dans le puits,
puis j'essaie de débusquer le sens... des vecteurs qui prédiraient
l'avenir de l'histoire. Une maturation.
Puis je réinstalle le système
d'extraction etc.
Pourquoi avoir choisi l'auto-édition ?
J'ai envoyé mon manuscrit à une
petite dizaine de maisons d’édition phares, j'ai reçu
essentiellement d'anophtalmes mails et courriers « désolé
mais votre ouvrage ne correspond pas à notre ligne éditoriale. »
Puis entre deux murs bien hauts, au 9ème envoi, j'ai reçu un bel
encouragement d'un éditeur plutôt bien-vu. Qui me remerciait en
qualifiant ce roman de touchant, d’intéressant.
J'ai refermé les murs comme deux pans
d'un livre et je n'ai plus rien envoyé. Puis un soir d’anniversaire,
je me suis dit ok mes livres vivent dans un carton ! C'est
ridicule, je ne suis plus si adolescente pour attendre l'accord d'un
Papa-éditeur pour me permettre de quitter le nid parental (ici un
carton) autant l'auto-éditer, qu'il voyage un peu ce livre ;
les billets d'avion ne sont pas si chers. Et rien ne vaut un voyage
partagé. Hop J'ai lancé la machine de l'auto-édition.
Comment avez-vous vécu l’enthousiasme
des premiers lecteurs ? Le retour des critiques, positives comme
négatives.
J'ai bien vécu les critiques
positives. Pour les critiques négatives j'ai tellement arrêté de
roman en cours qu'il serait indécent d'en vouloir à un lecteur de
ne pas adhérer à « Rose ascendant Pourpre ». D'autant
que je n'ai pas un style académique.
Comment s'est passé le choix de la
couverture du roman ? Y avez-vous participé ? Si non,
qu'auriez-vous changé ?
J'ai participé à la conception de la
couverture, avec Guillaume Saix, son auteur graphique. J'ai orienté
des choses mais sans vouloir tout diriger – l'homme ayant aimé le
livre, cela en est en grande partie sa jolie interprétation.
Si vous pouviez donner vie à l'un de
vos personnages, lequel choisiriez-vous et pourquoi ?
Le mère pour qu'elle raconte sa vision
des choses.
Sur quel projet êtes-vous en ce
moment ?
J'ai un autre projet de roman qui
mature dans son puits.
J'ai ce projet musical,
poético-électronique qui vient de sortir. Des chansons fables
surréalistes sur Paris pour détendre les citadins. Un doux refuge,
un voyage imaginaire & musical : Aparté « Parisienne »
Marianne BP meets 303 Box.(En écoute sur deezer, itunes, youtube,
facebook: Marianne BP page ACTU-L)
J'ai un projet trip-hop hommage aux
standards de jazz qui va sortir.
J'ai de nombreuses réalisations vidéo
en cours comme je suis également vidéaste !
Auriez-vous des conseils d'écriture
pour nos jeunes débutants ?
Débutez ! N'ayez pas peur.
Un petit mot pour la fin ?
Honneur aux dames. Je vous en prie
Audrey : ?
Il est à vous ! Bonne baignade !
Je ne connaissais pas l'auteure, mais j'ai pris plaisir à parcourir le jeu des questions/réponses :)
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