#JeudiAutoEdition - Qui sont ces auteurs ? #34



Le #JeudiAutoEdition est un rendez-vous que je suis de très près depuis un petit moment et n'ayant pas toujours une lecture sous la main, je préfère mettre en avant un ou une auteur(e) auto-édité(e), ce qui, je l'espère, vous permettra de le ou la connaître un peu plus et pourquoi pas, la curiosité fera le reste ... 





Cette semaine, c'est au tour de Solenne Hernandez





Pour commencer, pouvez-vous nous faire une petite présentation rapide pour ceux et celles qui ne vous connaissent pas encore ? (D'où vous venez, les études faites, etc.)


Je suis Solenne, 27 ans, toutes mes dents (du bonheur), et j’habite en région parisienne. Je suis Responsable Editorial Adjointe dans une agence de communication digitale, j’accompagne nos clients, des grandes entreprises, dans leur transformation digitale d’un point de vu éditorial. Avant ça, j’ai fait une licence de Sciences du Langage, puis un master FLE (Français Langue Etrangère, pour enseigner le français aux étrangers) et j’ai travaillé deux ans chez Sephora. J’aime bien ne pas entrer dans le cadre, je crois !




Quel est votre univers livresque ?

Je suis une lectrice qui a besoin d’imaginaire. Je suis une auteure qui a besoin d’imaginaire. Pour moi, c’est le moyen de s’envoler, de s’évader, de rencontrer des personnages que je n’aurais jamais croisés dans la vraie vie. J’ai besoin de rêver, d’avoir peur. D’ouvrir le livre comme on ouvre une fenêtre. De plonger dans le vide et de partir loin, loin, loin de la réalité. Je suis incapable de lire une autobiographie, ou un livre historique parfaitement collé aux faits par exemple ! J’ai besoin de voyager dans des mondes, si ce n’est parallèles, en tout cas lointains, rêvés.




Qui vous a donné l'envie d'écrire à votre tour ? Quel est votre objectif lorsque vous écrivez ? (Donner du plaisir, vous évader, faire partager, etc.)


Ca peut sembler caricatural ou bateau, mais si j’ai toujours su que « quand je serai grande, je serai écrivain ». Cependant, c’est quand j’ai découvert JKRowling et Harry Potter que j’ai eu la certitude que c’était ce que je voulais faire. C’est incroyable de transmettre tant d’émotions à tant de personnes différentes à travers le monde ! De prendre, avec soi, tant de lecteurs. De les rendre accros, de construire un univers si dense qu’ils s’y croient, et que même des années plus tard, ils continuent d’y croire, sans jamais se lasser ! Je trouve ça fou, incroyable, magique. Vraiment. C’est la même sensation que, quand on va au cinéma, toute la salle éclate de rire en même temps. Mais puissance mille. Ça me transporte et me transcende.
Quand j’écris, j’espère faire voyager. J’ai envie, aussi, de donner à réfléchir. Que le lecteur arrive à lire entre les lignes et se dise « Non, mais attends… ». J’aimerais vraiment que mes mots aient un effet bénéfique, comme un soulagement. Qu’ils fassent sourire, qu’ils apaisent, qu’ils poussent à changer les chose, même rien qu’un peu. On a un pouvoir incroyable, quand on écrit et qu’on décide d’être lu. En bien ou en mal, nos mots ont toujours un effet. Même si c’est sur un seul lecteur, un seul et unique. Si on arrive à foncer droit vers son cœur, alors on a tout gagné.





Comment s'est déroulé l'écriture du roman (ou des romans) ?

Mon tout premier roman, La Rumeur – Tome 1 : La Fuite, a été écrit à l’intuition. Je ne savais pas du tout où j’allais et je laissais les personnages et l’histoire m’emporter au fil de l’eau. Je n’avais qu’une certitude : la fin. A partir de là, j’ai trouvé mon chemin dans l’univers de Brewen, Oswald et les autres, et j’ai avancé. Pour La Rumeur – Tome 2 : L’Espoir, c’est différent. J’ai beaucoup plus construit mon histoire, chapitre après chapitre. Je n’ai commencé l’écriture qu’une fois certaine de chaque rebondissement, de chaque péripétie. Je suis actuellement en train d’écrire le tome 3, pour clore la trilogie, et je fonctionne de la même façon !





Vous imposez-vous un rythme d'écriture ou écrivez-vous quand l'inspiration est là ?

En ce moment, c’est un peu particulier. En plus de l’auto-édition, je suis entrée dans l’aventure de l’édition pour une autre histoire, Omega, chez AdrénaLivre. Pour cela, je suis contrainte de m’imposer un rythme d’écriture, car j’ai des délais à tenir ! Pour le reste, en revanche, non. J’écris quand ça vient, mais surtout quand j’en ai envie. C’est une passion, un plaisir, et je ne veux surtout pas que cela devienne une obligation ! C’est pour cela, par exemple, que mon roman Memoriae sur Wattpad est en stand-by depuis des lustres. Parce que je n’ai pas pris le temps, parce que je me suis focalisée sur d’autres choses. De la même façon, l’écriture du tome 3 de La Rumeur a bel et bien commencé, en revanche elle prend plus de temps que prévu. Mais ce n’est pas un souci. Parce que ce qui compte c’est que je m’éclate en écrivant, c’est la seule façon, pour moi, que le lecteur s’éclate ensuite en lisant.




Pourquoi avoir choisi l'auto-édition ?

J’y suis arrivée un peu par hasard, je dois l’avouer. Je n’avais pas réellement conscience de ce dans quoi je me lançais, mais je dois dire que je ne suis pas déçue. L’auto-édition permet une véritable liberté, et surtout, une constante amélioration. On avance, chaque jour. On rencontre des gens, chaque jour. C’est un plaisir constant, quotidien. C’est vraiment une aventure incroyable.





Comment avez-vous vécu l’enthousiasme des premiers lecteurs ? Le retour des critiques, positives comme négatives.


J’avais un trac monstre ! Au début, j’avais tendance à me dire que « de toute façon, c’est juste qu’ils sont gentils ». On est souvent trop habitué aux retours de nos proches, qui n’osent pas toujours nous dire ce qu’ils pensent réellement, de peur de nous blesser. Les blogueurs, les lecteurs, tous ces gens qu’on ne connaît pas et qui prennent le temps de découvrir notre univers, c’est déjà incroyable ! C’est tout ce qui compte, pour moi. Alors quand en plus j’ai des retours, mon cœur fait des loopings et je me sens pousser des ailes. Parce que les gens sont bienveillants. Est-ce dû à la proximité permise par l’auto-édition ? Je pense, bien que je ne puisse pas le prouver. Mais j’apprends tellement, depuis plus d’un an. Les retours sont toujours doux, argumentés. On est tiré vers le haut en permanence, comment s’en plaindre ?





Comment s'est passé le choix de la couverture du roman ? Y avez-vous participé ? Si non, qu'auriez-vous changé ?

Pour le tome 1, ça a été un peu compliqué. Au début chez Edilivre, j’avais une couverture spécifique, créée par une illustratrice. Ensuite, j’ai décidé de voler de mes propres ailes, et après quelques tests, j’ai finalement mis la main à la pâte et créé ma couverture. Pour le tome 2, j’ai eu la chance de croiser le chemin sur Twitter de Stef, devenue amie, qui croit en La Rumeur avec une force incroyable. Elle m’a recommandé son époux, illustrateur de talent. Il s’est alors plongé dans la conception de la couverture du tome 2, on en a discuté longuement tous les trois, et je la trouve incroyable. Je ne la changerais pour rien au monde !




Si vous pouviez donner vie à l'un de vos personnages, lequel choisiriez-vous et pourquoi ?

Ouh, la question piège ! J’espère qu’elle ne créera pas de jalousies, ils sont assez possessifs mes personnages vous savez ! Si je ne devais en choisir qu’un… Dans La Rumeur, je choisirais Oswald. Pour son sens de l’observation, sa loyauté, son courage et cette fragilité qu’il cache tout au fond de lui. Dans Memoriae, je choisirais Célian, parce que c’est un grand dadet maladroit et parfois insupportable qui me fait rire ! Pour Omega, je dirais sans doute Rylan. Parce que c’est un ado dégourdi, intelligent et courageux.





Sur quel projet êtes-vous en ce moment ?

J’en ai plusieurs en parallèle ! J’écris Omega, qui sera décliné en 5 épisodes, pour AdrénaLivre. Et je dois me replonger sérieusement dans l’écriture du tome 3 de La Rumeur – mes personnages me manquent ! Plus tard, je reprendrai Memoriae, et dans ma tête j’ai déjà l’idée d’un prochain roman, qui n’aura rien à voir avec les précédents. Il sera plus intime, plus personnel. Et je suis ravie car un recueil de nouvelles auquel j’ai contribué, Je vous parle d’un temps, est enfin disponible. C’est un projet qui me tient énormément à cœur et auquel je suis fière d’avoir participé !





Auriez-vous des conseils d'écriture pour nos jeunes débutants ?

Toujours y croire, quoi qu’il arrive. Tant que les choses sont faites avec le cœur, il n’y a pas de raison de ne pas les terminer. Mais il faut aussi savoir prendre du recul et entendre les critiques. Si les gens prennent le temps de partager leurs ressentis, c’est qu’ils croient en vous et en l’histoire. Alors même si ce n’est pas toujours évident, toute critique est bonne à prendre !




Un petit mot pour la fin ?


Merci beaucoup pour cette interview ! Et merci à tous ceux qui ont déjà découvert mon univers, ou qui sont tentés de le faire. L’écriture est une aventure incroyable, et c’est vous qui la rendez si belle. Merci pour votre soutien et votre confiance ! 




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