#JeudiAutoEdition - Qui sont ces auteurs ? #27
Le #JeudiAutoEdition est un rendez-vous que je suis de très près depuis un petit moment et n'ayant pas toujours une lecture sous la main, je préfère mettre en avant un ou une auteur(e) auto-édité(e), ce qui, je l'espère, vous permettra de le ou la connaître un peu plus et pourquoi pas, la curiosité fera le reste ...
Cette semaine, c'est au tour de Mélanie De Coster
Pour
commencer, pouvez-vous nous faire une petite présentation rapide
pour ceux et celles qui ne vous connaissent pas encore ? (D'où
vous venez, les études faites, etc.)
Se
présenter, c’est toujours une étape intimidante pour moi.
Difficile de choisir quels sont les éléments à transmettre
absolument, non ? Faut-il parler du premier livre que j’ai
relu deux fois de suite (Le Magicien d’Oz) ou pas ?
Non,
plus sérieusement, j’aurai 40 ans cette année (même pas
vrai,d’abord ! J’ai 10 ans et si tu m’crois pas…). Je
suis née en Belgique et c’est là que j’ai mes premiers pas
d’auteurs, pour mes proches d’abord, puis pour des concours de
nouvelles. Je n’avais pas 10 ans que je disais déjà que je
voulais être écrivain (et j’ai d’ailleurs commencé l’écriture
de mon premier roman l’année suivante… Je ne l’ai jamais
terminé, je vous rassure!)
Ensuite,
les hasards de la vie et mes études m’ont fait découvrir Nice,
puis Paris, puis Marseille… et maintenant je vis dans le Maine et
Loire, près d’Angers. J’apprécie vraiment beaucoup cette
région !
Côté
études et métiers, un master en communication dans ma prime
jeunesse, une licence de lettres modernes par correspondance (quand
j’étais un peu moins jeune). J’ai toujours travaillé d’une
manière ou d’une autre dans l’univers littéraire : dans
une maison d’édition, puis comme correctrice, comme journaliste…
et même comme prof de français ! Cette expérience m’a
convaincu que je suis décidément beaucoup plus douée et à mon
aise derrière un clavier que face à une salle de classe ! Et
depuis, je me suis remise de manière beaucoup plus soutenue à
l’écriture !
Quel
est votre univers livresque ?
Il
y a souvent un goût de voyage dans mes livres. La plupart du temps
vers des univers fantastiques d’ailleurs. C’est un peu ma marque
de fabrique : mettre le fantastique à toutes les sauces (et je
suis fière de parvenir à le faire apprécier de ceux qui
proclament, au départ, qu’ils n’aiment pas ce genre littéraire).
Qui
vous a donné l'envie d'écrire à votre tour ? Quel est votre
objectif lorsque vous écrivez ? (Donner du plaisir, vous
évader, faire partager, etc.)
Je
serais incapable de dire Qui m’a donné envie d’écrire. J’ai
toujours eu envie d’écrire. Alors je citerais : ma nounou qui
me lisait plein d’histoires et ma famille qui écoutait ensuite les
miennes ! Puis mes amis et amies à l’époque de l’adolescence
qui attendaient la suite de mes récits avec impatience (c’est
encore mieux qu’un partage sur les réseaux sociaux!)
J’écris
parce que des personnages viennent visiter mes pensées et demander
que je raconte leur histoire. Alors, j’aime bien quand je voyage
avec eux, quand je découvre leur univers… et j’avoue que je
tente aussi de faire passer des petits messages dans mes textes, même
s’ils sont loin d’être moralisateurs. L’évasion, c’est
aussi pour ça qu’on lit, non ?
Comment
s'est déroulé l'écriture du roman (ou des romans) ?
Quand
je travaille sur un roman, j’ai beaucoup de mal à me laisser
distraire par des histoires parallèles. Donc je reste concentrée et
j’ajoute une petite brique à la fois à l’échafaudage de mon
histoire.
Pour
De l’autre côté des mondes, que je viens de rééditer en indé,
j’ai passé des heures tous les jours devant mon clavier
d’ordinateur, à découvrir Laléa avec mes personnages. Je fais
partie des auteurs qui ne rédigent pas de plans à l’avance :
je laisse l’histoire me surprendre au fur et à mesure. Comme ça,
je ne m’ennuie jamais !
Ah
oui, pour De l’autre côté des mondes, j’ai écouté en boucle
un cd de folk-rock chrétien anglo-saxon, trouvé par hasard chez mon
disquaire ! Chacun de mes livres a sa petite musique qui lui est
propre.
Vous
imposez-vous un rythme d'écriture ou écrivez-vous quand
l'inspiration est là ?
Un
peu des deux en fait. J’essaie d’écrire de manière régulière,
sinon le texte peut dormir dans des tiroirs. Et c’est très très
dur de réveiller un texte endormi, je parle d’expérience !
Certains
jours, je suis inspirée et j’ai du mal à m’arrêter. D’autres
jours, j’avance péniblement de quelques lignes… Dans ces cas-là,
je ne force pas. Mais c’est important pour moi de rester dans mon
texte
Pourquoi
avoir choisi l'auto-édition ?
C’est
un peu le goût de l’expérience au départ. L’envie de tout
maîtriser aussi sans doute. C’est une expérience assez folle et
complètement enthousiasmante de choisir de s’auto-éditer !
J’aime bien de temps en temps me lancer des défis et voir si
j’arrive à les relever. Participer au Nanowrimo, tenter un appel à
textes… Ou m’auto-éditer !
Comment
avez-vous vécu l’enthousiasme des premiers lecteurs ? Le
retour des critiques, positives comme négatives.
Avec
des « Waw » et des « snif » (que je vous
laisse attribuer vous-même aux critiques positives ou négatives).
Non,
plus sérieusement, si on écrit c’est parce que l’histoire est
là, d’une part. Et pour la partager aussi. Alors les réactions
des lecteurs sont vraiment essentielles pour sentir qu’on ne fait
pas tout ça dans le vent !
Comment
s'est passé le choix de la couverture du roman ? Y avez-vous
participé ? Si non, qu'auriez-vous changé ?
J’ai
choisi de refaire entièrement la couverture de De l’autre côté
des monde. Parce que la première commençait à être un peu
vieillotte et que j’avais envie de lui redonner un petit coup de
jeune. Choisir une image, c’est toujours un grand moment. On
compare, on teste, on réfléchit… Et on regrette de ne pas être
graphiste ! C’est un métier. Je suis contente de ma
couverture et, pourtant, je suis curieuse de savoir quelle serait
celle qui aurait été imaginée par d’autres personnes à la
lecture de mon roman !
Si
vous pouviez donner vie à l'un de vos personnages, lequel
choisiriez-vous et pourquoi ?
Mais
ils vivent déjà tous ! Je ne parviens pas à les voir comme
des êtres de papier, ils sont juste là, à portée de mains...
Sur
quel projet êtes-vous en ce moment ?
Je
viens de terminer un grand projet qui m’a pris beaucoup de temps et
pour lequel j’ai au moins autant d’attente. Il est actuellement
entre les mains d’un agent qui a décidé de le représenter et je
suis assez curieuse de savoir ce que cette rencontre va donner.
J’ai
d’autres textes en cours, ou plutôt des ébauches de texte… Je
n’ai pas encore choisi lequel allait avoir mes faveurs ! Je
crois que j’ai d’abord besoin de me détacher de ce projet
particulier.
Auriez-vous
des conseils d'écriture pour nos jeunes débutants ?
Ecrire.
Tous les jours. Lire. Beaucoup. Se faire la main sur toutes sortes de
texte. Et y prendre du plaisir, c’est le plus important. (ah oui,
et apprendre l’orthographe et la grammaire aussi, par pitié!)
Un
petit mot pour la fin ?
Je n’aime pas les fins. Chaque fin
est toujours un début, pour moi. Donc, la fin de cette interview
sera peut-être le début de notre rencontre. Je l’espère en tout
cas.
- Les petits + -
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