#JeudiAutoEdition - Qui sont ces auteurs ? #23
Le #JeudiAutoEdition est un rendez-vous que je suis de très près depuis un petit moment et n'ayant pas toujours une lecture sous la main, je préfère mettre en avant un ou une auteur auto-éditée, ce qui, je l'espère, vous permettra de le ou la connaître un peu plus et pourquoi pas, la curiosité fera le reste ...
Cette semaine, c'est au tour de Suzanne Marty
Pour commencer, pouvez-vous nous faire une petite présentation rapide pour ceux et
celles qui ne vous connaissent pas encore ? (D'où vous venez, les études faites, etc.)
Je m’appelle Suzanne Marty, j’ai arrêté de compter les années depuis que je suis passée en
quarantaine, RAS au niveau de ma vie privée et j’habite Paris. J’ai grandi en Essonne, j’ai fait
des études économiques et commerciales à Paris. Après avoir passé quelques années en
entreprise, je me suis lancée à 30 ans passés dans le théâtre. Aujourd’hui, je partage mon
temps entre la comédie et l’écriture.
J’ai publié deux livres : en 2014, un premier roman intitulé « La rousse qui croyait au père
Noël » et, début 2017, un petit livre humoristique baptisé « Amour : les
10 commandements ! »
Quel est votre univers livresque ?
Je peux lire des genres très variés, mais j’avoue que j’ai de plus en plus de mal à supporter la
mise en scène de la violence et de la peur dans les fictions. Je m’intéresse avant tout au point
de vue de l’auteur, ce qu’il ou elle a à dire sur notre monde, ses habitants, le sens de la vie,
etc. Le genre m’importe peu car on peut aborder ces sujets dans un roman historique, de
science-fiction, de fantasy ou même dans un polar.
J’ai cependant peu de temps à consacrer à la lecture, aussi je privilégie désormais les écrits de
mes collègues autoédités.
Qui vous a donné l'envie d'écrire à votre tour ? Quel est votre objectif lorsque vous
écrivez ? (Donner du plaisir, vous évader, faire partager, etc.)
Je crois que ce sont les livres eux-mêmes qui m’ont donné envie d’écrire. Pendant longtemps
je n’ai pas su quoi raconter. Mon passage dans le monde du spectacle, qui est aussi celui des
histoires, a engendré un déclic. J’ai commencé à me former à l’écriture de scénario et ma
muse s’est progressivement réveillée.
J’écris toujours une histoire pour transmettre quelque chose aux lecteurs. Dans « La rousse
qui croyait au père Noël », j’essaie par exemple de montrer à quel point il est long et difficile
de changer de vie et de trouver son identité.
Comment s'est déroulée l'écriture du roman (ou des romans) ?
L’écriture de « La rousse qui croyait au père Noël » s’est étalée sur huit années, avec
plusieurs versions. Quand je travaille sur un projet, j’ai besoin de faire des pauses pour
prendre du recul. Sur « La rousse », je n’ai conservé que les passages qui me touchaient ou
me faisaient toujours rire au bout de la trentième lecture.
Vous imposez-vous un rythme d'écriture ou écrivez-vous quand l'inspiration est là ?
Je travaille sur un de mes projets (roman, scénario, article de blog) tous les après-midi, sauf si
j’ai une obligation particulière, que ma muse soit au rendez-vous ou pas. Comme elle est
feignante, elle n’est pas souvent là et je dois me débrouiller sans elle…
Pourquoi avoir choisi l'autoédition ?
L’autoédition a été une solution de repli après avoir envoyé sans succès le manuscrit de « La
rousse qui croyait au père Noël » à une quinzaine d’éditeurs. Puis je me suis prise au jeu.
Même si j’ai beaucoup sous-estimé le travail que représentait le fait de m’autoéditer, j’aime
avoir une liberté totale sur le texte, en être responsable du début à la fin, faire la couverture,
décider du titre, du prix mais aussi conserver tous mes droits d’auteur.
J’apprécie également le contact direct avec les blogueurs et les lecteurs, qui permet d’obtenir
des retours francs, spontanés, parfois inattendus sur l’histoire.
Comment avez-vous vécu l’enthousiasme des premiers lecteurs ?
Le retour des critiques,
positives comme négatives.
J’ai publié la première édition de « La rousse » sans l’avoir fait lire à personne. J’attendais
donc les premiers retours avec inquiétude. Les deux premières blogueuses qui ont accepté de
chroniquer mon roman ont été très encourageantes, ce qui m’a énormément rassurée et
touchée. Puis les critiques positives se sont succédé, chacune apportant un point de vue
différent en fonction de l’âge, du vécu et de la personnalité du lecteur ou de la lectrice. De
nombreuses personnes m’ont demandé s’il y aurait une suite, ce qui m’a motivée pour
continuer ce projet, mais aussi pour en initier d’autres.
J’ai eu pour l’instant peu de critiques négatives. Quelques lecteurs ont eu du mal à s’identifier
à Flamme, le personnage principal de « La rousse », notamment du fait de son âge (39 ans).
D’autres n’ont pas compris mon sens de l’humour. J’ai reçu aussi des critiques concernant
l’intrigue et les personnages secondaires, qui seront plus développés dans le tome suivant.
De manière générale, je trouve que les critiques – bonnes ou mauvaises – nous en apprennent
davantage sur la personnalité du lecteur que sur le roman lui-même. Je m’efforce donc de
relativiser quand j’en lis une mauvaise et de ne pas trop pavoiser quand j’en lis une bonne.
Même si, évidemment, les bonnes me font toujours plaisir !
Comment s'est passé le choix de la couverture du roman ? Y avez-vous participé ? Si
non, qu'auriez-vous changé ?
Je fais moi-même mes couvertures. Quand je veux changer quelque chose, je n’hésite pas à le
faire. C’est pourquoi « La rousse qui croyait au père Noël » en est à sa sixième couverture. C’est une partie du travail d’autoédition que j’aime tout particulièrement.
Si vous pouviez donner vie à l'un de vos personnages, lequel choisiriez-vous et
pourquoi ?
Si je pouvais donner vie à l’un des personnages de « La rousse », je choisirais Gabriel. Sans
doute parce que j’aimerais lui ressembler physiquement si j’étais un homme. Donner vie à
Flamme, qui me ressemble beaucoup quoiqu’en plus drôle, ne me serait pas très utile…
Sur quel projet êtes-vous en ce moment ?
Je travaille toujours sur plusieurs projets d’histoires en parallèle. L’année 2017 sera cependant
consacrée au tome 2 de « La rousse qui croyait au père Noël », que je voudrais sortir au
second semestre.
Auriez-vous des conseils d'écriture pour nos jeunes débutants ?
J’ai toujours aimé écrire, mais je n’aurais jamais progressé si je ne m’étais pas intéressée aux
techniques d’écriture de scénario. Elles fonctionnent aussi pour les romans et permettent de
décortiquer la construction des intrigues, des personnages, de l’univers d’une histoire, des
dialogues, etc. Ce sont des connaissances de base à mon avis indispensables et surtout très
utiles pour avancer quand notre muse est en vacances, ce qui est fréquent. Les auteurs
trouveront de très nombreuses informations sur le blog Scénario-Buzz de Nathalie Lenoir.
Un petit mot pour la fin ?
Je profite de cette interview pour remercier les nombreux blogueurs et blogueuses qui donnent
la parole aux auteurs autoédités !
- Petit + -
Pour retrouez toutes les informations sur Suzanne Marty, je ous inite à la suire sur les différents réseaux sociaux :
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