#JeudiAutoEdition - Qui sont ces auteurs ? #70 - Zoom sur Nathan Bonvallet
Le #JeudiAutoEdition est un rendez-vous que je suis de très près depuis un petit moment et n'ayant pas toujours une lecture sous la main, je préfère mettre en avant un ou une auteur(e) auto-édité(e), ce qui, je l'espère, vous permettra de le ou la connaître un peu plus et pourquoi pas, la curiosité fera le reste ...
Cette semaine, c'est au tour de Nathan Bonvallet
Les présentations
Les présentations
Pour
commencer, est-il possible de vous présenter en quelques mots ?
(Etudes,
métier, loisirs, etc)
J'habite
près de Troyes depuis deux ans maintenant car je suis enseignant de
lettres modernes dans un collège du département aubois. Je suis né
en Savoie mais ai vécu la majeure partie de mon enfance en Isère,
un département que j'affectionne beaucoup. Au-delà de la lecture,
qui fait l'objet de mon quotidien avec les élèves, je suis un
passionné de cinéma et surtout de cinéma d'animation. C'est
peut-être pour cela que je pense mes écrits comme des films avant
de les rédiger et que ma première nouvelle dans « Le Bal des
oubliés » est un hommage à cet art qui me fait tant vibrer.
Quel
genre littéraire appréciez-vous lire ?
Je
suis assez paradoxal sur ce point-là, j'écris du fantastique mais
je n'en lis quasiment pas. Rien de tel qu'un bon Zola pour me
transporter. Je n'ai pas vraiment de genre de prédilection, même si
je dois avouer être très réticent aux récits sentimentaux.
Quel
est votre top 5 des auteurs favoris ?
C'est
très difficile de sélectionner des auteurs qui me plaisent plus que
d'autres mais en bon prof de français que je suis, je ne peux
qu'exprimer mon amour pour Madame de Lafayette (sur laquelle j'ai
principalement travaillé pour mes mémoires de recherche à
l'université). Ensuite, je pense évidemment à Emile Zola (cela
fait quelques années que j'essaie d'arriver au bout des
Rougon-Macquart), Mathias Malzieu, Laurent Gaudé, et tant d'autres !
J'aimerais avoir le temps de lire plus encore, mais entre l'écriture,
les copies et les cours... le temps libre se fait rare.
La vie d'auteur
Depuis
quand vous êtes-vous intéressé(e) à l'écriture ?
Aussi
loin que je m'en souvienne, dès que j'ai su écrire j'inventais des
histoires invraisemblables à base d'animaux héroïques. Mes instits
ont du lire de sacrés récits ! En tout cas, je me suis lancé
dans l'auto-édition à partir de mon premier ouvrage, un livre
illustré pour enfants, en 2012.
Qu'est-ce
qui peut faire l'objet d'inspiration pour vous ?
Tout
peut se prêter à l'inspiration mais je dois avouer que la source de
mon inspiration est la musique. Il suffit qu'un titre musical me
transporte dans une émotion ou un univers, et l'imagination
s'emballe. « La vague dorée » a, par exemple, été
écrite sur un titre de Thomas Azier.
Quel
est votre rythme d'écriture ?
Les
vacances scolaires sont un instant privilégié pour l'écriture mais
l'été est la saison que je préfère pour écrire. En période de
travail, il m'est plus difficile de me plonger sur mes écrits.
Si
vous pouviez donner vie à l'un de vos personnages, lequel
choisiriez-vous ?
J'aimerais
beaucoup rencontrer Armance, de la nouvelle « Dans mon café »
(dans le recueil « Le Bal des oubliés ») parce qu'elle
est justement le type de personnage que je ne parviendrai jamais à
saisir pleinement. J'envisage souvent mes personnages comme des
« types » permettant d'aborder un trait de caractère
humain... Le genre de la nouvelle se prête à merveille à cette
caractérisation sommaire des personnages. Armance est l'une des
rares à être plus complexe qu'elle n'y paraît... d'où mon souhait
de lui donner vie !
Sur
quel(s) projet(s) travaillez-vous actuellement ?
Après
la réédition de mon premier recueil « Le Bal des oubliés »
qui vient de sortir sur TheBookEdition.com, je me focalise sur
l'écriture de mon premier roman. Une plongée satirique dans une
ménagerie anglaise du XVIIIème siècle. L'objectif est de le sortir
en fin d'année mais l'inspiration en décidera probablement
autrement !
Comment
avez-vous vécu l’enthousiasme des premiers lecteurs ? Le
retour des critiques, positives comme négatives.
N'ayant
pas encore la chance de partager mes ouvrages avec un très large
public, je fais face aux critiques bienveillantes de mon entourage et
des lecteurs qui apprécient mon style. Cependant, il n'est jamais
facile d'entendre des critiques négatives lorsqu'elles attaquent le
genre de la nouvelle plutôt que le style. Un exemple parmi tant
d'autres : j'affectionne la caractérisation épurée des
personnages dans les nouvelles, caractéristique qui ne plaît
pourtant pas à tout le monde.
-
La publication -
Comment
s'est passé votre parcours pour l'auto-édition ?
L'auto-édition
est un choix. Un choix qui permet d'être le maître de son ouvrage
de A à Z, de la version finale du texte à la couverture. J'ai donc
découvert la plateforme d'impression TheBookEdition.com qui fournit
un travail de grande qualité sur les ouvrages et me suis lancé en
2012 avec mon ouvrage jeunesse « Gary, lutin timbré »
(dessiné par Maxime Lebrun, un illustrateur de talent).
Pour
vous, quels sont les avantages ainsi que les inconvénients de cette
méthode de publication ?
Les
avantages sont nombreux : l'auteur reste le maître à bord de
son œuvre, et peut choisir une couverture mûrement réfléchie.
Adeline Bourgeois, l'artiste graphiste à l'origine de mes
couvertures, a du composer avec mes nombreuses exigences mais les
couvertures de mes ouvrages sont appréciées et originales (du
moins, je le crois).
Mais
évidemment, les inconvénients subsistent, à l'image de la
promotion. L'auteur doit porter différentes casquettes pour se faire
connaître et démarcher lui-même les journalistes, blogueurs,
salons, etc. C'est réjouissant mais surtout chronophage. Les
blogueurs littéraires sont donc un véritable soutien et je les en
remercie.
-
Les petits plus -
Avez-vous
une petite anecdote lors d'une rencontre avec vos fans ?
Les
« fans », ou du moins les lecteurs enfants sont un vrai
bonheur ! Lorsque je suis allé lire « Gary, lutin
timbré » dans une école primaire en 2012 j'ai découvert
qu'aux yeux des enfants, les personnages « existent ».
Plusieurs d'entre eux me promettaient de saluer mon petit lutin Gary
s'ils le voyaient le soir de Noël. Quoi de plus beau que de
constater que les lecteurs croient en vos personnages ?
D'ailleurs,
où peut-on vous rencontrer pour boire un café et/ou pour une petite
dédicace ?
Autour
d'un café sur Troyes, au beau milieu d'un parc à Grenoble, peu
importe mais pour me contacter, rien de tel que ma page Facebook.
Une
petite chose à ajouter ?
Merci
pour cette interview très plaisante ! J'espère que mes
réponses auront intrigué quelques nouveaux lecteurs, prêts à
sauter le pas de la nouvelle fantastique, si révélatrice de notre
réalité. Mes écrits sont à retrouver sur TheBookEdition.com.
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