Interview de Sandra Mézière

Sandra Mézière


Les présentations 



Pour commencer, est-il possible de vous présenter en quelques mots ?

(Etudes, métier, loisirs, etc)

Mon parcours a été entièrement guidé par mes passions (dévorantes !) pour l’écriture et le cinéma, deux passions de l’enfance. Tandis que je suivais sérieusement des études de droit et de sciences politiques à Laval puis à Rennes, en remportant divers concours d’écriture j’ai pu participer à de nombreux festivals de cinéma, souvent comme membre de jurys (15 fois !). Ma passion pour le septième art l’ayant ensuite emportée sur celle pour les sciences politiques, j’ai alors entrepris un second cursus, en médiation culturelle puis un Master 2 professionnel de Cinéma à Panthéon Sorbonne tout en continuant à parcourir les festivals où j’avais la chance d’être désormais accréditée presse et invitée. En parallèle, mon premier blog Inthemoodforcinema.com que j’avais commencé à écrire en 2003 comme un simple loisir pour partager mes pérégrinations dans les festivals de cinéma m’a valu de plus en plus de sollicitations jusqu’à ce que je créé et rédige 8 blogs et que cela devienne une activité à part entière. Je n’ai jamais cessé d’écrire et j’ai eu la chance de réaliser mon rêve d’être publiée grâce aux Editions du 38 : un premier roman « L’amor dans l’âme » (l’histoire d’un deuil et d’un amour impossibles au cœur du Festival de Cannes) et un recueil de 16 nouvelles, « Les illusions parallèles » (chaque nouvelle
raconte une rencontre amoureuse fictive qui a pour décor un festival de cinéma différent) publiés en 2016.


Quel genre littéraire appréciez-vous lire ?

Même si je lis pas mal de littérature contemporaine (en ce moment, je me régale avec « L’amie prodigieuse » d’Elena Ferrante), je prends toujours autant de plaisir à lire et relire des classiques. Il y a par exemple des livres que je relis quasiment chaque année comme « Belle du Seigneur », « Madame Bovary », « Le lys dans la vallée », « Gatsby le magnifique », « Bonjour tristesse »... J’adore aussi lire des nouvelles et des romans policiers. Et relire les livres d’Agatha Christie.


Quel est votre top 5 des auteurs favoris ?

1. Balzac
2. Sagan
3. Flaubert
4. Scott Fitzgerald
5. Stendhal



La vie d'auteure 


Depuis quand vous êtes-vous intéressé(e) à l'écriture ?

J’ai toujours passionnément aimé lire et écrire et à l’école primaire déjà quand on me demandait ce que je voulais faire, je disais « écrivain » même si je percevais et perçois toujours cela comme une douce utopie. J’ai ensuite participé à pas mal de concours de nouvelles que j’ai parfois remportés.



Qu'est-ce qui peut faire l'objet d'inspiration pour vous ?

Tout ! Ce que je vis, ce que je lis, ce que je vois, ce qui me fait rêver, ce qui m’agace, ce qui me révolte, ce qui m’intrigue, ce qui me fascine… tout ce qui suscite une émotion quelle qu’elle soit.



Quel est votre rythme d'écriture ?

Une journée sans écriture est pour moi une journée imparfaite alors j’écris tous les jours, que ce soit un nouveau roman, des nouvelles… L’écriture est vraiment comme une drogue pour moi et si je suis une journée sans écrire je me sens réellement « en manque ».


Si vous pouviez donner vie à l'un de vos personnages, lequel choisiriez-vous ?

D’une certaine manière, je l’ai déjà fait. Ou du moins, à l’inverse, ce sont des évènements de ma propre vie qui ont fortement inspiré un de mes personnages, le personnage féminin principal de « L’amor dans l’âme ». Le cadre dans lequel il évolue est aussi le mien, celui des festivals de cinéma et en particulier du Festival de Cannes auquel j’assiste depuis 15 ans. Même si ce personnage est très différent de moi, même si ce roman est entièrement une fiction (la preuve, le personnage en question meurt dès les premières pages), ce sont des émotions fortes que j’ai vécues qui en ont rendue l’écriture nécessaire et même vitale.


Sur quel(s) projet(s) travaillez-vous actuellement ?

Une nouvelle pour un concours. Un nouveau roman dans lequel je me perds un peu tant il comprend de ramifications et de personnages. Je me fais d’ailleurs la promesse que mon roman suivant sera à une seule voix et deux personnages principaux seulement ! Et une romance qui se passe en Grèce que je vais retravailler pour les Editions du 38. Et puis mes pérégrinations littéraires et dans les festivals de cinéma m’ont conduite à mettre de côté l’écriture de scénario dans laquelle j’aimerais me replonger en 2018.


Comment avez-vous vécu l’enthousiasme des premiers lecteurs ? Le retour des critiques, positives comme négatives.

Je touche du bois : je n’ai eu que très peu de retours négatifs. Et les retours enthousiastes sont à chaque fois une heureuse surprise. J’écris pour susciter des réactions, des émotions surtout, un dialogue et à chaque fois cela me semble magique de toucher le cœur d’un lecteur par la force de l’imaginaire et des mots. Ce que j’aime particulièrement, c’est qu’on me parle de mes personnages comme s’ils avaient existé, ou que l’histoire suscite un échange sur un thème particulier comme celui du deuil qui était le point de départ de l’écriture de mon roman. Je retiens tout particulièrement mes échanges avec une lectrice qui avait aussi vécu cette douloureuse épreuve et que mes mots avaient touchée, et avec qui s’est noué un échange sur ce sujet et ensuite au-delà. L’écriture crée une proximité immédiate, une relation presque intime avec le lecteur et vraiment cela me semble à chaque fois magique. J’ai aussi été très touchée par les critiques qui me disaient que je transcrivais bien le sentiment amoureux qui est aussi au cœur de mon premier roman puisque celui-ci raconte un amour impossible et qui est aussi au cœur des nouvelles de mon recueil.



La publication 


Pour vous, quels sont les avantages ainsi que les inconvénients de cette méthode de publication ?

J’ai eu la chance d’être publiée à compte d’éditeur par Les Editions du 38.





- Les petits plus -


Avez-vous une petite anecdote lors d'une rencontre avec vos fans ?

En fait, chaque rencontre dédicace a été pour moi un moment magique (j’emploie à nouveau à dessein cet adjectif mais c’est vraiment ce que je ressens). J’adore cela ! Dédicacer pendant le Festival du Cinéma Américain de Deauville en septembre dernier, le festival où tout a commencé pour moi il y a 25 ans et auquel j’assiste depuis lors chaque année a été particulièrement émouvant pour moi surtout que ce festival est le cadre de deux nouvelles du recueil et d’un chapitre de mon roman, et surtout que cela a eu lieu dans un lieu mythique de l’Histoire du cinéma, en partenariat avec une libraire qui a eu un coup de cœur pour le recueil et qui l’a ardemment défendu (de la librairie « Jusqu’aux lueurs de l’aube » de Deauville, toujours de bon conseil, et une institution, je vous la recommande) et pour qui j’ai eu un coup de cœur amical. Un moment hors du temps. Mais je retiendrai aussi cette rencontre avec une femme médecin (qui fut la toute première à acheter mon roman, qui avait demandé qu’il soit mis de côté à la librairie M’Lire de Laval, et qui a eu un coup de cœur pour le roman, j’ai récemment eu le plaisir de la rencontrer et nous restons désormais en contact), avec une jeune fille (Servane) lors de dédicaces dans ma ville natale, Laval, son émotion, sa présence lors de mes différentes dédicaces. De belles rencontres. Ma rencontre dédicace à la Librairie du Cinéma du Panthéon à Paris (je la recommande vivement au passage à tous les passionnés de cinéma, c’est une mine d’or dirigée par un érudit passionné) a aussi été riche en émotions notamment grâce à des lecteurs qui m’ont fait la surprise de venir. Ce que je préfère, c’est l’inattendu de ces rencontres, de donner envie de lire par un échange, de rencontrer des personnes que je n’aurais pas croisées sans cela (je me souviens ainsi de ce monsieur, agriculteur de profession, qui passait par hasard là où a eu lieu ma dédicace à Deauville, qui m’a dit lire peu et qui finalement suite à notre conversation a acheté les deux livres) et que cet échange perdure au-delà du moment de la dédicace. Chacun de ces échanges est précieux pour moi et je suis vraiment ravie d’avoir gardé le contact avec plusieurs de ces lecteurs.



D'ailleurs, où peut-on vous rencontrer pour boire un café et/ou pour une petite dédicace ?

On peut aisément me retrouver dans les festivals de cinéma que je continue à couvrir et parcourir. Je suis toujours heureuse d’échanger avec des lecteurs et disponible pour le faire dans mes deux villes, Laval et Paris. Et surtout, prochainement, j’aurai l’immense plaisir d’être au Salon du Livre de Paris du 16 au 19 mars pour rencontrer les lecteurs et dédicacer sur le stand de mon éditeur Les Editions du 38, en compagnie d’autres auteurs de ma maison d’édition avec qui je suis d’ailleurs ravie de partager ce moment. Un évènement que j’attends avec grande impatience. N’hésitez pas à venir, je serai heureuse d’échanger avec vous !

Une petite chose à ajouter ?


Oui : merci. La publication m’a aussi permis de faire de très belles rencontres avec des blogueurs littéraires dont la curiosité et le professionnalisme m’enthousiasment. Alors bravo et merci à eux et à vous pour cette curiosité salutaire. Votre rôle est essentiel quand les médias dits traditionnels se tournent quasiment uniquement vers les livres publiés par des « grandes » maisons. J’en profite donc pour vous recommander de découvrir les publications des Editions du 38 (www.editionsdu38.com ), une maison d’édition créée par Anita Berchenko qui propose un catalogue riche et diversifié, principalement en littérature de genre, et qui vient même de nouer un partenariat avec France Loisirs.


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