#JeudiAutoEdition - Qui sont ces auteurs ? #8
Bonjour tout le monde,
Les habitués du blog l'auront remarqué, depuis plusieurs mois, je suis devenue une grande adepte de l'auto-édition (et j'adore !). J'ai donc remarqué que beaucoup de jeunes auteur(e)s cherchaient à se faire connaître et pour les aider, en humble lectrice que je suis, chaque semaine, je mettrais en avant un auteur en lui posant quelques questions !
Pour commencer, pouvez-vous nous
faire une petite présentation rapide pour ceux et celles qui ne vous
connaissent pas encore ? (D'où vous venez, les études faites,
etc.)
Guillaume
Duhan, j’ai 28 ans et j’écris des nouvelles depuis cinq ans
maintenant.
J’ai commencé en 2008 par un blog, My Favorite
Paper. Je publiais chaque semaine des récits de ma vie. Le principe
était de scanner mes brouillons. De fil en aiguille, ma base de
lecteurs s’est élargie et j’en suis venu à écrire des romans
entiers.
En 2013, j’ai publié ma première nouvelle, Le
Clairvoyant. J’ai pratiqué le bookcrossing, c’est-à-dire que je
laissais mes livres dans des lieux publics partout où je voyageais.
En 2014, j’ai publié la suite, Le Monstre. Après une pause de
deux ans, je reviens à l’écriture à travers une série d’ebooks
intermédiaire en attendant la publication de ma troisième nouvelle
qui clôturera Le Clairvoyant.
Quel est votre univers livresque ?
J’ai
une éducation classique alors j’affectionne particulièrement les
livres classiques. Mon auteur de prédilection est L.F. Céline mais
j’aime les romans originaux, autant dans l’histoire, que le style
et la forme. Donc cela varie :)
Qui vous a donné l'envie d'écrire
à votre tour ? Quel est votre objectif lorsque vous écrivez ?
(Donner du plaisir, vous évader, faire partager, etc.)
Céline.
Mon objectif quand j’écris est de raconter une histoire qui va
plaire au lecteur, une histoire à la fois originale et marquante.
J’écris pour ceux qui aiment la vraie littérature, celle qui
prend des risques, qui ne veut pas ressembler à des scénarios
hollywoodiens où du réchauffé. Rien ne sert d’écrire du Balzac,
je ne serai jamais Balzac. Rien ne sert d’écrire pour ressembler à
Spielberg, il est bien meilleur que moi. Non, le véritable objectif,
c’est d’être soi-même. C’est déjà beaucoup ! (rires)
Comment s'est déroulé l'écriture
du roman (ou des romans) ?
Elle
se déroule toujours de la même façon : avec difficulté.
Ecrire n’est pas facile. Bien écrire, l’est encore moins. Une
histoire, il faut la modeler, la raconter pour s’entraîner à
l’écrire. Ensuite, quand elle est écrite, il faut la réécrire
puis la corriger… Bref, parfois, il semblerait qu’écrire
n’a jamais de fin et pourtant, je suis persuadé qu’un jour, je
m’en lasserai, que je n’écrirai plus. C’est même certain.
Vous imposez-vous un rythme
d'écriture ou écrivez-vous quand l'inspiration est là ?
J’écris
toujours quand l’inspiration est là mais je suis quelqu’un de
très discipliné. Donc je me force souvent à « travailler »
sur mon écriture ; sortir, discuter et échanger avec les gens,
ça en fait partie. Ecrire, ce n’est pas simplement s’asseoir à
une table avec un crayon. C’est vivre, c’est faire des
expériences, ne pas avoir peur de l’inconnu. C’est d’ailleurs
ce qui me nourrit et qui nourrit mes personnages. Ce que je leur
reproche souvent, c’est leur immortalité, le fait qu’ils
existeront toujours à travers les mots, les pages, là où moi, je
ne serai plus que poussière (rires).
Pourquoi avoir choisi
l'auto-édition ?
Il
y a mille raisons de choisir l’auto-édition mais la mienne, c’est
l’indépendance. J’aime par-dessus tout ma liberté, je n’ai
aucune contrainte, je suis entièrement maître de ce que j’écris
et publie et ça, ça n’a pas de prix.
L’auto-édition,
c’est la quintessence même de la littérature au sens où je
l’entends : c’est subversif, révolutionnaire et surtout,
c’est libre. De plus, c’est un vrai travail d’artisan que je
trouve magnifique dans la démarche et dans le geste : quand un
lecteur reçoit mon livre, c’est un don. Un lien inestimable qui
nous lie directement (livre physique ou ebook).
Comment avez-vous vécu
l’enthousiasme des premiers lecteurs ? Le retour des
critiques, positives comme négatives.
Positive
ou négative, je l’ai très bien vécu (rires). Tout ce qu’on a
pu me dire m’a fait avancer et le fait qu’on aime ce que j’écris
me motive à continuer et à livrer davantage d’histoires.
Comment s'est passé le choix de la
couverture du roman ? Y avez-vous participé ? Si non,
qu'auriez-vous changé ?
Je
vais parler pour mon premier roman, Le Clairvoyant. C’est une photo
que j’ai prise moi-même, au hasard, dans un bar de Hambourg, en
2013. A cette époque, je ne savais pas que ça serait mon choix de
couverture et quand il a fallu que j’en trouve une, je suis tombé
dessus. On distingue un crâne, dans sa forme générale, ce qui est
en lien avec l’histoire d’Hamlet mais aussi celle d’Alexandre,
le personnage principal. Sauf qu’au premier abord, je ne l’avais
pas vu ; c’est simplement un bar avec des bougies dans la
pénombre (rires). Souvent, le hasard fait bien les choses.
Si vous pouviez donner vie à l'un
de vos personnages, lequel choisiriez-vous et pourquoi ?
Je
donnerai vie à Lisa, l’héroïne de mon second roman, Le Monstre.
C’est une jeune-fille victime d’injustice, qu’on ne comprend
pas et qu’on ne cherche pas à comprendre. J’aimerai, par ce
geste, lui offrir une seconde chance de vivre.
Sur quel projet êtes-vous en ce
moment ?
Ma
quatrième nouvelle, La Rédemption, sort au format e-book dans deux
semaines. On achève les corrections avec mon équipe, je prépare
mes futurs post pour en faire la promotion et je commence déjà à
écrire la cinquième nouvelle qui paraîtra aussi d’ici trois à
quatre mois (sourire). J’essaye d’accélérer le rythme
cette année, on me demande souvent sur Twitter ou Instagram, quand
est-ce que je vais publier quelque-chose de nouveau… Le rythme
d’une nouvelle par an ne me suffit plus.
Mais
cela ne veut pas dire que je vais en écrire tous les quatre matins !
Auriez-vous des conseils d'écriture
pour nos jeunes débutants ?
Produisez.
Produisez autant que vous pouvez et commencez par publier sur des
blogs. Puis en e-books. Vous verrez de suite, si vous êtes honnête
avec vous-même et si vous regardez la réalité en face, si vos
écrits plaisent. Et surtout, n’abandonnez jamais. En vous
essayant, vous trouverez à coup sûr votre chemin, qu’il soit dans
l’écriture, la sphère des blogs, le journalisme… Contrairement
à ce que l’intelligencia veut nous faire croire, il y a de la
place pour tout le monde. Battez-vous !
Un petit mot pour la fin ?
Un
grand merci à toi Audrey, de te tourner vers les auteurs auto-édités
car sans les blogueurs indépendants comme toi, nous n’existerions
pas, tout simplement ! Je suis rassuré de voir, tous les jours,
sur les réseaux sociaux, des blogueurs se joindre avec envie et
détermination à cette communauté !
D’ailleurs, il y a
quelque-chose de nouveau là-dedans, d’inédit. Et je crois que
vous êtes les pionniers de quelque-chose qui pèsera bientôt très
lourd dans la critique littéraire !
Retrouvez Guillaume Duhan sur Twitter - Facebook - Instagram ou sur son site internet
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