Interview #3 - Marie-Noëlle Garric

Une nouvelle semaine s'annonce et avec elle, une nouvelle auteure ayant bien voulu jouer le jeu en répondant à mes questions. 

Cette semaine, il s'agit de ....

Marie-Noëlle Garric
Auteure de Giroflée aux éditions Hélène Jacob


Pour commencer, pouvez-vous nous faire une petite présentation rapide pour ceux et celles qui ne vous connaissent pas encore ? (D'où vous venez, les études faites, etc.)
J’ai grandi dans le Sud Ouest, à Albi. J’ai fait des études de lettres à Toulouse. Après deux ans passés à enseigner en Côte d’Ivoire, je suis rentrée en France où j’ai travaillé comme prof de français en collège dans une petite ville d’Ardèche. Aujourd’hui et depuis quelques mois, je suis à la retraite. Je découvre une autre mesure du temps! Après avoir jonglé avec les préparations , les corrections et les heures de cours, je découvre de longues heures que je peux employer à ma guise, à lire, à voir les amis, à bricoler, à écrire.


Quel genre de lecture berce vos journées (ou nuits) ?
J’aime avant tout le roman. et je préfère les gros romans, ceux dans lesquels on pénètre petit à petit pour n’en sortir que plusieurs jours après. J’aime le roman noir, mais aussi pratiquement tous les sous genre, pourvu qu’ils soient bien écrits. Néanmoins, je lis aussi toutes sortes d’ouvrages: , essais, BD… Je passe par des périodes où je peux rechercher avant tout la fiction, par exemple, ou au contraire des oeuvres plus documentaires. J’aime lire pendant de longs moments d’affilé. Et je ne m’endors jamais sans avoir lu. Une journée où je n’ai pas lu est bizarrement ficelée pour moi. Je suis passé plus jeune par des périodes où j’étais carrément accro à la chose écrite, capable de me jeter sur un prospectus de médicament si je n’avais pas autre chose à me mettre sous les yeux. Enfant, j’étais punie de lecture et on s’inquiétait de la propension que j’avais à y passer le plus clair de mon temps libre. J’ai presque un rapport de dépendance avec le livre, j’aime avoir un livre à lire et un que je n’ai pas lu qui m’attend dans mon champ de vision!


Et quels auteurs admirez-vous ?
Parmi les classiques, j’ai une vieille amitié pour Montaigne et une grande admiration pour Flaubert. Sinon, actuellement, j’aime beaucoup d’auteurs (je sens que je vais en oublier un paquet!): Paasilina, Fred Vargas, Lodge, j’ai beaucoup admiré Garcia Marquez et « Cent ans de solitude », Manchette, Izzo…. Et des milliers encore qui ont fait, font et feront mon bonheur, j’espère encore longtemps.


D'où vous est venu l'envie et le courage d'écrire « Giroflée » ?
Un concours de nouvelles avait été lancé par la ville de Montélimar, près de laquelle je vivais. Ce concours donnait quelques documents historiques écrits concernant Giroflée et le sujet du concours était d’imaginer une nouvelle la concernant. J’avais arrêté d’écrire depuis plusieurs années faute de temps et de confiance. Je me suis dit alors que si je gagnais ce concours, ce serait un nouveau départ vers l’écriture. j’ai gagné le concours…. Et le reste a suivi!


Comment se sont déroulées les recherches sur cette période de l'Histoire ?
Entre internet et la médiathèque de Montélimar, j’ai fait des recherches pas à pas. je voulais récolter tout ce qui était connu sur Giroflée, et rendre le Moyen Age crédible: habillement, nourriture, moeurs. je possédais aussi le plan de la ville au XVème siècle. je suis même partie en exploration pour retrouver sous son apparence moderne les traces médiévales encore perceptibles. C’était émouvant de voir que la rue où elle était née existait toujours….


Vous imposez-vous un rythme d'écriture ou écrivez-vous quand l'inspiration est là ?
J’écris le matin, assez tôt et pendant plusieurs heures. Parfois l’après midi. certains jours, les phrases s’alignent avec fluidité, d’autres jours, la mise en mots est bien plus laborieuse, mais j’essaye d’écrire avec régularité.


Quel a été votre parcours en ce qui concerne les maisons d'éditions ?
J’ai présenté Giroflée à des maisons d’édition traditionnelles. L’une avait semblé très intéressée, puis n’a pas donné suite. J’avais placé Giroflée dans un « tiroir » de mon ordi. Puis un ami m’a envoyé les références des éditions Hélène Jacob….


Comment avez-vous vécu l’enthousiasme des premiers lecteurs ?
Avec un grand plaisir, car je trouve très difficile de confronter son texte à des lecteurs. C’est angoissant de savoir que cet ouvrage dans lequel on a mis beaucoup de soi va être soumis aux critiques, même si on l’écrit pour cela. C’est une aventure. On aimerait tant qu’il rencontre des lecteurs!


En ce qui concerne l'extérieur du roman, soit la couverture, d'où vous est venu l'inspiration ?
C’est la maison d’édition qui propose.


Sur quel projet êtes-vous en ce moment ?
Je finis un roman qui retrace un peu mes souvenirs de prof, mais avec une grande part de recréation et d’imagination.



Auriez-vous des conseils d'écriture pour nos jeunes débutants ?
Ecrire, écrire, écrire, sans complexe mais avec exigence, aimer les mots, écouter le balancement des phrases.


Un petit mot pour la fin ?
Merci Audrey! Vous faites beaucoup pour les livres, la lecture et les lecteurs . Les gens comme vous sont précieux. Longue vie à votre blog.

Encore merci pour ce temps accordé et à très bientôt !



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